1. Cuve inox
- Caractéristiques : Inerte, hermétique, facile à nettoyer.
- Impact sur le vin : Respect maximal du fruit, fraîcheur préservée, pas d’apport aromatique extérieur.
- Usage courant : Vins blancs et rosés aromatiques, vins rouges axés sur le fruit.
- Exemples : Sauvignon blanc de Loire, rosés de Provence.
2. Cuve béton
- Caractéristiques : Excellente inertie thermique, micro-oxygénation douce (si non revêtue).
- Impact sur le vin : Texture plus ronde et souple que l’inox, sans goût boisé.
- Usage courant : Rouges charnus du Sud, vins où l’on recherche de la matière mais sans arômes de bois.
- Exemples : Côtes-du-Rhône, Languedoc, Bordeaux traditionnels.
3. Barrique de chêne
La barrique (225 L à Bordeaux, 228 L en Bourgogne, jusqu’à 500 L dans certaines régions) agit à la fois par micro-oxygénation et par apport aromatique et tannique.
Facteurs d’influence
- Origine du bois
- Chêne français (Allier, Tronçais, Vosges…) : grain fin, arômes élégants (vanille, épices douces).
- Chêne américain : arômes plus intenses (coco, vanille marquée).
- Autres provenances (Hongrie, Europe de l’Est) : profils intermédiaires, souvent plus économiques.
- Âge de la barrique
- Bois neuf : empreinte boisée forte (vanille, épices, toast).
- 1 vin : influence encore notable mais adoucie.
- 2 vins et plus : rôle surtout d’oxygénation, peu d’arômes ajoutés.
→ Les grands domaines jouent souvent sur un pourcentage de bois neuf (ex : 30–70 %).
- Chauffe (toasting)
- Légère : préserve le fruit, arômes subtils.
- Moyenne : équilibre fruit/bois, notes vanillées et épicées.
- Forte : arômes grillés, café, cacao, fumé.
- Durée d’élevage
- Court (6–9 mois) : empreinte bois modérée, fruit préservé.
- Long (12–24 mois) : arômes fondus, structure renforcée, potentiel de garde accru.
- Volume
- Petits contenants (225–228 L) : influence bois marquée.
- Plus grands (300–500 L) : oxygénation douce, marque boisée plus discrète.
- Préparation du bois
- Séchage naturel long (24–36 mois) → tanins plus fins, arômes plus nobles.
- Séchage rapide (au four) → tanins plus rustiques.
- Techniques associées
- Bâtonnage (remise en suspension des lies, surtout en blanc) : apporte gras et complexité.
- Assemblage de barriques de chauffe et d’âges différents avant mise en bouteille.
Effets typiques
- Arômes : vanille, épices, toast, café, chocolat, coco, tabac blond.
- Texture : tanins assouplis, bouche plus ample et veloutée.
- Couleur : stabilisation, surtout pour les rouges.
- Potentiel de garde : allongé grâce à la structuration lente.
Exemples : grands crus bordelais (Médoc, Saint-Émilion), grands blancs de Bourgogne (Meursault, Puligny), Rioja Reserva.
4. Foudre de chêne
- Caractéristiques : Très grands contenants (jusqu’à plusieurs milliers de litres).
- Impact sur le vin : oxygénation douce, très peu d’apport aromatique boisé → conservation du fruit et de la finesse.
- Usage courant : Vins traditionnels (Alsace, Allemagne, Vallée du Rhône).
- Exemples : Riesling alsacien, Côte-Rôtie traditionnelle.
5. Amphore (terre cuite, jarre)
- Caractéristiques : Matériau poreux, ancestral, parfois doublé de cire.
- Impact sur le vin : micro-oxygénation subtile, texture plus sphérique, pas de goût de bois.
- Usage courant : Vins dits “nature”, cuvées expérimentales ou inspirées de traditions antiques.
- Exemples : Vins orange géorgiens (qvevri), cuvées modernes en amphore en Loire ou Languedoc.
6. Œuf béton ou œuf en argile
- Caractéristiques : Forme ovoïde qui crée des mouvements naturels du vin sans agitation mécanique.
- Impact sur le vin : élevage homogène, texture veloutée, équilibre.
- Usage courant : Vins biodynamiques, cuvées haut de gamme sans bois.
7. Autres contenants
- Cuves en fibre de verre : neutres mais peu prestigieuses.
- Élevage en bouteille : dernière étape d’harmonisation avant commercialisation.
- Expérimentations modernes : élevage sous mer, jarres de grès, amphores immergées…